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  By Louis Bataille

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Jour 26 - 22 juillet

La Vernet (07) - Gorges de l'Ardèche (07) / 50 km  /  dist. totale 1177 km

Ce matin, j'ai eu un choc en commençant ma journée ! Redescendu la veille de ma montagne, alors que j'étais perché depuis une semaine au alentours de 1000 mètres d'altitude, me voici à basse altitude, et définitivement arrivé dans le sud de la France.
Le thermomètres a pris une dizaine de degrés (voir plus…) d'un coup. Alors que j'ai plusieurs fois souffert du froid les précédents jours, me voilà à avoir chaud.
Après avoir passé mes journées seul, en pleins nature, j'ai le droit à un bain de foule à chaque village que je traverse. Les touristes fourmillent de partout! Etrange sensation de se retrouver d'un coup plongé là-dedans…
La végétation s'est également métamorphosée. les vignes, les figuiers et les pins peuplés de cigales, ont remplacé les grands sapins qui m'entouré depuis quelques temps.
Tout est là pour me dire que j'approche du but, même l'odeur, si typique de la Provence me donne l'impression d'arriver aux portes de Bandol. Une nouvelle étape est franchi, mais il me reste encore de bons kilomètres à décompter avant mon arrivée.

Après ces bains de foules successifs, cette retrouvailles des touristes, je redescend m'isolé dans les Gorges de l'Ardèche, que je suis depuis ce matin de la route. Petit passage au réputé Pont d'Arc - pont naturel en pierre au dessus de l'Ardèche - et je rejoins un petit sentier au bord de l'eau.
Pour la nuit, je suis censé rejoindre un bivouac officiel, car le camping sauvage est interdit dans les Gorges. Je longe l'eau pendant quelques kilomètres, l'endroit est sublime. Je suis de nouveau seul au milieu de immensité de ces gorges. Seuls quelques groupe de kayak croisent mon chemin, eux aussi descende le fleuve et devraient bivouaquer au bord de l'eau. A plusieurs reprises, le sentier m'oblige à traverser l'eau. Il faut alors enlever ses chaussures et jouer à l'équilibriste pour ne pas glisser sur un galet et éviter le plongeon tout habillé!
Un peu plus tard je croise le premier bivouac, il se trouve sur l'autre rive. Pas le courage de recommencer le numéro de funambule pour me retrouver avec les dizaines de groupes de touristes qui passeront la nuit ici, je décide donc de continuer un peu, et tant pis pour l'interdiction de Bivouaquer.
Nouvelle surprise de la journée, il se met à pleuvoir d'un coup, alors qu'il a fait un temps magnifique toute la journée. Par chance, je trombe sur un endroit où la falaise fait un petit retour, formant ainsi un bel abri naturel. C'est donc ici que je passerai la nuit, la tente posée au bord du sentier, sous mon petit toit de pierre.

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