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  By Louis Bataille

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Jour 24 - 20 juillet

Goudet (43) - Issanlas (07) / 45 km  /  dist. totale 1079 km

La journée commence plutôt bien. Le paysage est beau, les petits sentiers sont sportifs mais très sympas. Je croise deux personnes cherchant des champignons qui viennent de Bandol, belle coïncidence ! Puis je traverse un très mignon petit village, d'une toute autre époque ! En somme, tout se passe bien, alors que me voici désormais en Ardèche.
Peut être trop bien pour que ça continu… Quelques kilomètres plus loin je commets une grosse erreur de parcours sans m'en apercevoir. Je ne sais toujours pas à quel moment je me suis trompé, mais toujours est-il que je me suis retrouvé, après plusieurs heures de marche sur le mauvais versant de la Loire. J'ai du loupé un embranchement quelque part.
Résultat, il va me falloir faire un détour d'une quinzaine de kilomètres. Le moral en prend un petit coup, il faut maintenant rattraper le temps perdu. Il faut avancer, vite et longtemps pour rectifier le tire…
Arrivé au Lac d'Issarlès - un lac artificiel à 1000 mètres d'altitude - je m'arrête rapidement pour prendre de l'eau à une fontaine sur une petite place, et me remets aussi tôt en route. Un bon quart d'heure plus tard, en bas d'une grande descente, je m'aperçois que je n'ai plus mon appareil photo ! Panique ! Il ne peut être qu'à la fontaine où je me suis arrêté. Je jète mon sac derrière une barrière, et remonte la côte en courant.
Arrivé en haut, plus d'appareil ! Je suis déjà en train d'imaginer avoir perdu toutes les photos de mon voyage, la boule au ventre… Je demande à des passant s'ils ne l'ont pas vu, négatif ! Je vais alors voir la petite station service en face. Au point où j'en suis, on ne sait jamais… Par miracle une dame est venu leur déposer! Je ne sais pas comment les remercier, je revie !

Lanterne rouge. Ce petit incident, que j'aurais plus regretter très longtemps, est un signe. J'ai trop tirer sur la corde aujourd'hui, il faut arrêter de forcer ! Je redescends, encore tremblant, récupérer mon sac, et m'allonge au bord de la route pour une bonne sieste réparatrice.

Après cette grosse frayeur, je repars doucement, en m'interdisant de forcer à nouveau comme je l'ai fait. Je ne suis plus à quelques kilomètres, ni quelques heures près.

Je repère sur ma carte une petit hameau, où je décide de m'arrêter. Histoire d'en remettre une couche, je découvre une fois sur place, qu'il ne s'agit en réalité que d'un vieux moulin abandonné, et d'un enclos réquisitionné par des vaches. Il me faudra donc faire quelques kilomètres de plus, jusqu'au village d'Issanlas. Pas grand chose d'ouvert, je me dirige vers le seul petit magasin. Il s'agit en fait d'une éleveuse de chèvre, qui n'habite pas ici et ne peut donc pas m'accueillir. Mais je ne repars pas les mains vides, elle m'a offert deux bons fromages et du lait de chèvre encore tiède. Par chance, la seule maison où j'aperçois de la lumière, m'accueille avec plaisir. Après un rapide dîner, je pars me coucher, pour récupérer de cette longue journée.

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